Menou (Nièvre)
Menou | |||||
La mairie. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Nièvre | ||||
Arrondissement | Clamecy | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Haut Nivernais-Val d'Yonne | ||||
Maire Mandat |
Véronique Ravaud 2020-2026 |
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Code postal | 58210 (anciennement 58630) | ||||
Code commune | 58163 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Nantivinois, Nantivinoises[1] | ||||
Population municipale |
184 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 11 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 22′ 12″ nord, 3° 16′ 52″ est | ||||
Altitude | Min. 232 m Max. 382 m |
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Superficie | 17,41 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat très dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Clamecy (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Clamecy | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Nièvre
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Menou est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Géographie
[modifier | modifier le code]Menou est un village de 181 habitants (recensement de 2017), situé à égale distance de Donzy et de Varzy.
Menestreau | La Chapelle-Saint-André | |||
Couloutre | N | |||
O Menou E | ||||
S | ||||
Colméry | Oudan |
Géologie
[modifier | modifier le code]Le sous-sol est essentiellement composé de roches calcaires, marnes et gypses.
Hydrographie
[modifier | modifier le code]Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 877 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 8 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Clamecy », sur la commune de Clamecy à 21 km à vol d'oiseau[4], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 707,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,7 °C, atteinte le ; la température minimale est de −14 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Menou est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Clamecy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[10]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (52,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (52,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (52,6 %), terres arables (24,8 %), prairies (17,3 %), zones agricoles hétérogènes (3 %), zones urbanisées (2,3 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]En , par lettre patente du roi Louis XIV, le village de Nanvignes (ancien nom de la commune) est érigé en marquisat sous le nom de Menou en faveur de son seigneur, Armand-François de Menou.
L’ancien nom de Menou, Nanvignes, signifiait vallée de vignes.
Par décision du conseil municipal (), les habitants de Menou ont retrouvé leur nom : ce sont des Nantivinois[14].
Histoire
[modifier | modifier le code]Antiquité
[modifier | modifier le code]L'agglomération de Menou s'est probablement développée à l'époque gallo-romaine (c'est en tout cas ce que semblent indiquer des découvertes aériennes datant de moins de 25 ans), ce qui n'exclut d'ailleurs pas une origine gauloise plus ancienne.
Moyen Âge
[modifier | modifier le code]- 800 : première mention du nom, Nantivinea.
Époque moderne
[modifier | modifier le code]- 1565 : une décision de justice interdit, à peine de punition corporelle, aux manans et habitans de Nanvignes l'accès aux bois du seigneur.
- 1608 : grand hyver.
- 1619 : unification de Nanvignes en une seule seigneurie.
- 1627 à 1638 : peste.
- 1672 à 1681 : construction du château de Menou sur l'emplacement de la demeure seigneuriale (du château, lit-on dans les registres) détruite, la même année, par un incendie.
- 1697 : Nanvignes, de la châtellenie de Donzy, est érigé en marquisat sous le nom de Menou, que la commune a conservé, par lettres de en faveur de Armand-François de Menou de Charnizay.
- 1709 : hiver très rigoureux ; famine probable.
- 1727 : Menou est sans exagérer la plus pauvre paroisse de l'élection laquelle n'a pas un quart de lieu d'étendue dans un mauvais terrain. L'eau y est très rare et point de prez borné de toutes parts par les bois... Les pauvres habitants y meurent de faim... (Déclaration des biens de la paroisse, laquelle noircit peut-être bien la situation)
- 1783 : La communauté manque absolument d'eau tant pour l'usage des habitants que pour abreuver leurs bestiaux. (Jacques Danthault, notaire)
- 1789 : Cette paroisse est... couverte de forêts de toutes parts... il ne reste que peu de terre en culture, de médiocre valeur, et cette paroisse ne récolte pas de quoi se nourrir la moitié de l'année. (extrait du cahier de doléances)
- Vendredi : le château est encerclé à la suite d'une rumeur, infondée, selon laquelle s'y tramait une conspiration visant à détruire une partie de la nation...
- 1788/1789 : hiver très rigoureux.
- 1798 : le curé Jacques-Gabriel Bougond est accusé de perturber les assemblées populaires et de composer des chansons contre les Républicains[15].
Époque contemporaine
[modifier | modifier le code]- 1849 : le château de Menou et son domaine s'étendant sur 289 hectares 35 ares 80 centiares est à vendre ! La mise à prix est fixée à 237 500 F[16].
Seigneurs
[modifier | modifier le code]Quelques-uns des seigneurs de Menou : Guillaume Tenon (vers 1550), Jean de La Rivière (vers 1575), Etienne Tenon (vers 1580), Armand-François de Menou (1660 à 1703), François-Charles de Menou (1719 à 1739), Augustine-Marie de Menou (1739 à 1764), Marie-Louise de Menou (1764 à 1786), Étienne-Charles de Damas-Crux (1786).
Armorial
[modifier | modifier le code]-
Famille Tenon.
-
Famille de La Rivière.
-
Famille de Menou[17].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[19].
En 2021, la commune comptait 184 habitants[Note 3], en évolution de +0,55 % par rapport à 2015 (Nièvre : −4,41 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Fanum, à triple enclos et cella centrale, entourée de sa galerie et encadrée par le mur du péribole, placé sur une des branches de l'Y formant le site de l'agglomération antique (site enfoui)[22].
- Château de Menou, édifié en 1672. Il a appartenu au décorateur Jacques Garcia[23], inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du et classé par arrêté du [24].
- Chapelle Notre-Dame de la Tête Ronde.
Galerie
[modifier | modifier le code]-
Le bourg.
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Le bourg.
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Le bourg.
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Le château de Menou.
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Chapelle Notre-Dame de la Tête Ronde.
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Vierge de la chapelle Notre-Dame de la Tête Ronde.
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Église Saint-Siméon.
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Vue arrière de l'église Saint-Siméon.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Jean-Roch Coignet
[modifier | modifier le code]Jean-Roch Coignet, auteur des fameux Cahiers du capitaine Coignet, sur les campagnes napoléoniennes, Jean-Roch Coignet (1776-1865) était vraisemblablement l'un des descendants des Coignet ayant donné leur nom à l'un des hameaux de Menou.
Barthélémy Leblanc
[modifier | modifier le code]Architecte, maître d'œuvre du château de Menou (fin XVIIe siècle).
Tocqueville (Hervé de, père d’Alexis de Tocqueville)
[modifier | modifier le code]Hervé-Louis-François-Bonaventure Clérel, comte de Tocqueville, chevalier, seigneur de Tocqueville et de Tourlaville, est né en 1772 à Menou. Son père, Bernard-Bonaventure Clérel, chevalier, comte de Tocqueville, seigneur et patron de Tocqueville, Anville, et autres lieux, était mestre de camp de cavalerie, chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, né en 1730, décédé en 1776. Sa mère, Catherine-Antoinette Crux, née en 1749, est morte le (Hervé avait alors treize ans). Elle descendait de Saint-Louis et de César Borgia[25].
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Depuis Louis XIV, les habitants de Menou n'avaient plus de nom
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Menou et Clamecy », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Clamecy », sur la commune de Clamecy - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Clamecy », sur la commune de Clamecy - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Menou ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Clamecy », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- « Depuis Louis XIV, les habitants de Menou n’avaient plus de nom », Le Journal du Centre, 17 août 2011.
- Jean-Louis Charton, « Les cloches en 1798, objet de sédition », Blanc-Cassis, no 161, Cercle généalogique et historique Nivernais-Morvan, septembre 2021 (ISSN 0291-0810).
- Le Siècle, 18 août 1849, sur RetroNews.
- Armorial de l'ancien duché de Nivernais, Georges de Soultrait, 1852
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Archéologia, n°482 de novembre 2010. p.38.
- Jean-René van der Plaetsen, « Jacques Garcia, le soleil du Champ-de-Bataille », Le Figaro Magazine, semaine du 15 novembre 2013, p. 60-68.
- Notice no PA00112915, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Voir chanoine G.-A. Simon, Histoire généalogique des Clérel seigneurs de Rampan Tocqueville, Caen, Imprimerie Ozenne, 1954.
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jacques Jarriot, La Seconde République à Menou (1848-1852), Mémoires de la Société académique du Nivernais, tome LXXXIX, 2020.
- Blanc-Cassis, bulletin du Cercle généalogique et historique Nivernais-Morvan (ISSN 0291-0810) : « Une tuile à la mer (1802) », no 143 (2016) ; « Une famille encombrante : les Cendre de Menou (1695) », no 145 (2016) ; « Rentrées scolaires à Menou (1663 et 1720) », no 147 (2017).
Ouvrages consultables aux Archives départementales de la Nièvre :
- Jacques Jarriot, La vie rurale d'une seigneurie nivernaise : Menou (1660 - 1750).
- Jacques Jarriot, La terre de Menou - les structures d'une société villageoise au XVIIIe et au début du XIXe siècles.
- Jacques Jarriot, Une famille de bons ménagers : la branche nivernaise des Menou de Charnisay aux XVIIe et XVIIIe siècles.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Menou sur le site de l'Institut géographique national
- Histoire ancienne de Menou sur les Cahiers du val de Bargis